[RP] Elements historiques parcellaires regardant la Maison Impériale d'Alberich

Holocron des veilleurs de Saetada:
Entrée « Maison Impériale d'Alberich »
Maître Galeo Katsu – 4ème Veilleur

Le pire ennemi est celui dont tu n'as pas connaissance.

Chaque succès initial d'un conflit instigué par les Siths repose sur le choc et la surprise ; avec du recul, force est de constater que dans chaque cas où un tel conflit est survenu, les pertes jedi ont été importantes.

Dans chaque cas, la responsabilité repose sur la politique du silence imposée par l'Ordre ; un jedi doit faire face à son propre côté obscur, et les Siths sont indubitablement le pendant obscur des Jedi. A la lumière d'un tel postulat, le refus obstiné de l'Ordre Jedi d'avoir une politique d'enseignement ouverte sur ce qui est une branche de sa propre histoire, relève de la négligence criminelle ou de l'hypocrisie la plus folle.

Si des archivistes comme maître Gnost Dural se penchent aujourd'hui sur l'histoire de l'Empire Sith et de façon plus spécifique, sur ses liens avec notre propre histoire ; il est du devoir de tous de consigner ce que nous apprenons sur notre ennemi.

Le traité qui suit rassemble des informations d'archive du Praxeum de Saetada, des académies de Telos et Dantooine, ainsi que de l'avant poste d'Exiis ; mais surtout il est enrichi d'observations de première main.

L'Empire a une apparence monolithique, il est considéré comme étant l'extension de la volonté de son Empereur prétendu immortel.

Il n'en est rien, comme possiblement des rumeurs concernant le souverain impérial ; premièrement car par nature, les Siths, même lorsqu'ils sont alliés, sont farouchement indépendants.

L'Empire est une société féodale, dont la véritable instance dirigeante est un conseil de seigneurs siths appliquant la « volonté de l'Empereur ».

Si les instructions du conseil sont des directives claires pour les corps constituants tels que l'armée impériale, la garde impériale, l'académie de Koriban et les services secrets ; il faut réaliser que les forces vives de la société impériale, esclaves et citoyens, sont elles soumises à la multitude des seigneurs siths.

La nature des siths les poussant à rechercher le pouvoir individuel, l'Empire est donc composé de petits empires personnels dont certains sont reconnus par le pouvoir central.

Afin de mobiliser l'entière puissance de l'Empire, le Conseil Noir joue d'alliances politiques, pressions et faveurs dues individuellement à ses membres. Certaines maisons impériales sont si puissantes qu'elles peuvent assurer des campagnes militaires de façon autonome.

La structure qui nous intéresse dans cette étude est une maison « mineure », fondée par un sith de sang du nom d'Alberich.

D'après les membres de la maison que nous avons pu interroger, Alberich est une figure ne manquant pas d'intérêt, comme de coutume avec les siths, il est raisonnable de douter que tout ce qui est raconté au sujet du fondateur soit fait avéré.

Alberich était comme sa maison aujourd'hui, un seigneur sith de peu d'importance ; son manque relatif de puissance dans la Force lui valut de ne pas faire partie des commandants de terrain de Nagga Sadow. Alberich fit au mieux avec pareille fortune et entreprit de manoeuvrer dans le dos de ses rivaux, voir de s'assurer que ces derniers connaissaient un sort glorieux sur les lignes de front.

Influent parmi les bases arrières de l'Empire Sith, Alberich et ses gens firent parti des exilés de Korriban ; on dit du seigneur sith qu'il avait un talent certain pour l'écoute, et savait même au besoin faire preuve d'indulgence ; il s'attira ainsi le service de nombre de gens avec un désir de vengeance envers leurs anciens maîtres.

Cultivant l'art des réseaux, Alberich fit partie du premier Conseil Noir ; il y légiféra avec bon sens et une certaine clairvoyance, sa popularité créa quelques jalousies, mais sa fausse humilité le fit souvent percevoir par ses ennemis comme peu dangereux... Alberich jouait un long jeu, et sa stratégie porta ses fruits: indispensable, sa maison fut assurée de survivre, et il tissa de nombreuses alliances avec des siths au potentiel important dans la Force.

Hélas, les dirigeants successifs de sa maison ne montrèrent pas le même art consommé de la patience que son fondateur, au fil des siècles, la maison périclita au profit des plus militaristes des factions siths. Cependant, nombre des traditions établies sous son premier dirigeant restent aujourd'hui d'actualité.

La maison d'Alberich n'a pas un fort potentiel militaire, mais les siths issus de sa lignée de sang pur, enrichie par des alliances stratégiques, sont parmi les plus imprégnés par la Force. La puissance de la maison vient de la fidélité et de la compétence de ses servants civils, les familles inféodées à Alberich ont une loyauté certaine pour la sécurité et le confort que « leur » maison leur apporte. Il n'y est d'ailleurs pas rare qu'un esclave méritant se voit affranchi, créant ainsi une possible extension de réseau dans un corps institutionnel impérial.

Outre la construction, et le secteur agro-alimentaire ; la maison Alberich a un intérêt certain dans l'exploration spatiale, la diplomatie et le renseignement. Au grand dégoût des éléments les plus conservateurs de la société Sith, les gens d'Alberich entretiennent des rapports privilégiés avec aliens et barbares, dont certains éléments sont même intégrés et adoptés par la maison.

Lorsqu'il s'agit de faire le coup de poing, la maison Alberich se repose sur ses siths, épaulés par de redoutables assassins et mercenaires payés à prix d'or grâce au revenu généré par les activités « peu glorieuses » mais indispensables qu'elle exerce.

Nous avons ainsi appris qu'au fil des siècles d'absence de l'Empire Sith originel, plusieurs événements ayant frappé la République ont été orchestrés par des agents de la maison Alberich. Je pense plus spécifiquement à l'émergence du culte Krath du système de l'impératrice Theta, et au détournement du clan Makkab dans la grande croisade mandalorienne... Leur influence est aussi soupçonnée dans la corruption des zélotes thyrsus qui furent connus sous le nom honni du clan pirate Cabb.

Les conséquences de ces actions n'ont pas été bénignes, et si globalement le Sénat Galactique et l'Ordre Jedi se contentent de les traiter comme des données historiques, ou les pertes de systèmes périphériques de la République, l'observateur objectif notera lui qu'une poignée d'agents isolés et de l'argent ont suffit à causer de véritables drames dont l'influence a façonnée le présent auquel nous devons faire face.

En conclusion, je dirai que penser que l'Empire et par extension le côté obscur, peuvent être vaincus par la seule application de la puissance militaire et d'un discours plein de bons sentiments, est d'une stupidité crasse.